La France fait son cinéma
Successfull time
206 000 000, c’est le nombre d’entrées dans les cinémas Français recensées en 2010. Il faut dire que le 7ème Art attire de plus en plus de monde. Une fréquentation record dont la constante progression n’avait jamais encore été observée, et qui a quasiment doublé en presque 15 ans. En 1992, le cinéma avait touché le fond : 116 millions d’entrées seulement : l’effervescence connue par les cinéphiles en 1982 s’était peu à peu évaporée au fil des années. Il est inutile de préciser qu’aujourd’hui le cinéma Français est en plein essor. Les « petits Français » ont prouvé qu'eux aussi, éraient capables de réaliser des millions d’entrées. On cite d’ailleurs parmi les 3 films favoris de l’hexagone, les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet, Camping 2 réalisé par Fabien Onteniente, et le célèbre Arnacoeur signé Pascal Chaumeil, regroupant respectivement 5.2, 3.9 et 3.7 millions d’entrées. Des films qui ont su toucher le coeur des spectateurs. Un cinéma de qualité, au succès confirmé une fois encore cette année avec le 64ème Festival de Cannes. On y retrouve ainsi parmi les récompensés du Palmarès les frères Dardenne, remportant avec brio la Palme du Grand Prix du Jury avec Le gamin au vélo, Maïwenn pour le Prix du Jury et son film Polisse, sans oublier l’inévitable Jean Dujardin, remarquable dans The Artist où le rôle qu'il interpête lui aura offert le Prix de la Meilleure interprétation masculine pour cette saison 2011.
La fin d'une ère
La culture englobe aujourd’hui l’art cinématographique et touche tout âge de la population, même si les retraités et les jeunes sont ceux qui profitent au mieux de leur temps libre pour s’en enrichir, sans parler des spectateurs assidus, qui se font une joie de rejoindre les salles obscures à tout moment. Mais tout n'est pas merveilleux dans ce monde adulé par les cinéphiles. Avec l’arrivée des films 3D, nécessitant l’acquisition d’une certaine technologie, ce sont sur de nouveaux investissements qu’il faut compter si l’on veut faire salle comble, et certains cinémas ne sont pas encore équipés. Les amateurs de ce tout nouveau genre préfèrent les grands complexes mis au goût du jour, plutôt que le petit ciné de proximité non équipé. Pire encore, et sans aborder le sujet du 3D, d’autres disparités se font de plus en plus ressentir pour les salles qui ne se sont pas encore rénovées, ni même passées au numérique. La Fédération nationale des cinémas français ajoute que ces « fréquentations […] stagnent ou baissent », pendant que celles des Grands comme Gaumont, ou Pathé, sont en pleine croissance. Alors, doit-on dire adieu aux cinémas de quartier, qui ont pourtant cet avantage d’être plus conviviaux, et à des tarifs souvent plus avantageux ? Une question à laquelle la FNCF ne peut encore répondre, même s’il semblerait que cette voie ne soit pas à exclure.